Lorsque nous nous sommes engagés sur la voie de la FIV, nous n’avions aucune idée de la difficulté et de la confusion que cette expérience allait engendrer. Si nous ne l’avions pas fait, nous ne serions pas dans la situation heureuse où nous nous trouvons aujourd’hui, moi, mon mari et notre bébé.
Nous avons pu créer un réseau d’amis et d’experts pour nous soutenir et nous aider à comprendre tout ce qui se passait, et nos nouveaux amis d’LesAmisduDonDovocytes.fr nous ont aidés à traverser cette épreuve.
Vous n’êtes pas seuls.
Nous avons toujours voulu des enfants, c’est ce qui m’a attirée vers mon mari, Jack, en premier lieu. Il pensait également qu’une maison ne devenait un foyer que lorsqu’une famille y vivait. Lorsque nous nous sommes mariés, nous étions assez jeunes, j’avais une vingtaine d’années et nous n’avions pas beaucoup d’argent, mais nous pensions que nous avions le temps. Nous avons travaillé dur pour économiser l’argent nécessaire à l’achat d’une maison et nous travaillions tous les deux chaque heure que Dieu nous donnait. Nous avons construit nos carrières et sommes devenus très à l’aise. Jack était ingénieur, chef de chantier, et moi coordinatrice logistique pour une société de transport maritime. Nous avions toujours à l’esprit qu’il nous manquait quelque chose.
Au milieu de la trentaine, nous avons créé notre propre entreprise, en utilisant nos deux compétences, en important de Scandinavie des cadres de fenêtres haut de gamme pour le marché intérieur, et nous ne pouvions pas prendre de congé. J’ai continué à travailler dans mon ancien emploi et j’ai travaillé à temps partiel dans l’entreprise pendant le peu de temps libre dont je disposais. Je dois dire que je me sentais souvent lésée, j’avais voulu fonder une famille et même si j’aimais mon travail, je sentais qu’il me manquait quelque chose. Nous en avons souvent parlé, mais ce n’était jamais le bon moment. Beaucoup de gens comptaient sur nous pour assurer le succès de l’entreprise. Je ne l’aurais dit à personne à l’époque, mais j’avais le sentiment qu’en dehors de notre réussite professionnelle, nous n’étions pas à la hauteur de notre potentiel dans la vie. Nous avions tous les deux beaucoup à donner.
J’avais 40 ans lorsque j’ai été licenciée. Je n’avais pas envie de reprendre une carrière, car j’avais l’impression que c’était ma dernière chance. Nous avons décidé que c’était maintenant ou jamais, que je resterais à la maison, que je continuerais à travailler à temps partiel pour l’entreprise et que nous fonderions une famille.
Nous avons essayé pendant environ un an avant de demander de l’aide. Ce fut le jour le plus triste de ma vie, j’avais l’impression d’avoir laissé tomber Jack. On m’a prescrit une série d’injections de FSH et, après 6 cycles et d’autres tests, nous avons été orientés vers un spécialiste de la FIV qui nous a parlé du don d’ovocytes. Nous avons tous les deux pleuré pendant un mois lorsque nous avons appris cela. Nous nous y étions pris trop tard et nous n’allions pas avoir “notre” bébé, il n’allait être qu’à moitié à nous.
FIV avec don d’ovocytes en République tchèque
En raison des listes d’attente du système national de santé (environ 14 mois), nous avons décidé d’opter pour le secteur privé. Nous avions des économies et pouvions à peu près nous le permettre. J’ai rejoint quelques forums en ligne, dont LesAmisduDonDovocytes.fr, dans l’idée d’obtenir le soutien d’autres couples. Nous avons rempli les formulaires et, en fonction de nos besoins, les consultants nous ont suggéré une clinique en République tchèque, à la périphérie de Prague. Nous étions tous les deux très choqués. Nous n’avions pas vraiment envisagé de voyager pour suivre un traitement, mais cet endroit semblait parfait. Bien sûr, nous tenions à ce que le prix soit accessible, mais nous souhaitions également une clinique effice et fiable et, après avoir longuement débattu et vérifié les expériences d’autres personnes en matière de FIV dans cette clinique et en République tchèque en général, nous avons pris rendez-vous pour notre traitement.
Programme de don d’ovocytes
Lorsque nous sommes arrivés en République tchèque pour notre première consultation, le médecin nous a dit qu’il serait souhaitable d’envisager un programme de don d’ovocytes en raison de mon âge et des problèmes que nous avions eus pour concevoir. Bien que je connaissais le risque, j’avais espéré que nous serions en mesure d’avoir un bébé qui nous appartiendrait à nous et à nous seuls. J’ai commencé à pleurer et j’ai dit au médecin que je voulais avoir mon propre bébé avec mes propres ovocytes parce que le don d’ovocytes me semblait être un “pis-aller”. Il m’a donc suggéré d’utiliser une combinaison de mes propres ovocytes et d’ovocytes d’une donneuse. Je me suis sentie bien, car nous avions un peu plus de contrôle sur le processus qu’auparavant, et le sentiment qu’il y avait de bonnes chances que le bébé soit génétiquement à nous nous a rassurés tous les deux.
Ils nous ont prescrit des injections de stimulation hormonale et nous sommes rentrés chez nous avec un rendez-vous fixé dans un mois. A notre retour, on m’a prélevé 2 ovocytes sous anesthésie générale et 6 ovocytes d’une donneuse. Le résultat a été 4 embryons sains et après 5 jours, deux ont été implantés et deux ont été congelés.
Des contrôles ont été effectués, puis à nouveau à 6 et 12 semaines, et la grossesse a été confirmée. J’étais enceinte. La clinique nous a donné un plan de suivi, qui comprenait une liste de tous les tests et examens que nous devions subir. Tous mes examens ont révélé un bébé en bonne santé et notre fils est né au début de l’année 2016.
Je sais que nous avons eu de la chance, que notre traitement s’est déroulé sans problème et que beaucoup de gens traversent des périodes très difficiles, mais je sais que nous n’aurions pas pu le faire sans l’aide et l’amour de nos amis, anciens et nouveaux, qui n’ont pas toujours vraiment compris ce que nous traversions et pourquoi c’était si important pour nous.
Encore une fois, pour votre soutien et votre amour, merci de la part de Jack, de Ruth et du petit dernier.